Introduction
Santé conjuguée n° 59 - janvier 2012
Le projet thérapeutique ABC-VBH1 a été lancé en 2007 dans le cadre des projets pilotes
fédéraux (service public fédéral Santé publique et INAMI). Ceux-ci visent à améliorer,
via le travail en réseau, la concertation et la continuité des soins autour des patients
souffrant de problématiques complexes et chroniques. Le projet thérapeutique ABCVBH
concerne des adultes présentant une problématique d’assuétudes.
Le projet de cette journée d’étude est né de notre expérience du projet thérapeutique
tel qu’il a été mené jusqu’à aujourd’hui. Cette expérience a mis en évidence que le
cheminement du patient entre lieux de vie et lieux de soins pose question de manière
récurrente.
L’objectif de cette journée d’étude est de continuer, d’approfondir et de rendre visible,
en vue d’améliorer les pratiques en réseau, un travail que nous avons mené avec les
intervenants de diverses institutions bruxelloises concernées par la prise en charge de
patients présentant une problématique d’assuétudes.
Notre démarche, dès l’origine du projet de la journée d’étude, a consisté à faire travailler
entre eux et dialoguer, durant une année, divers intervenants d’institutions (membres
ou non du Réseau ABC-VBH) au sein de groupes de travail questionnant trois thèmes
principaux en rapport avec cette problématique du passage du patient d’un lieu vers
un autre : celui de la demande de prise en charge, celui du cadre de la prise en charge
et enfin, celui de la continuité des soins.
La problématique des assuétudes requiert des modalités de soins et de suivis diversifiés,
correspondant, chaque fois, au cheminement singulier des patients dans leur parcours
de vie. Cette singularité de cheminement conjuguée à la complexité des situations devant
lesquelles se trouvent les institutions impliquées nous a encouragés à développer une
réflexion commune au sein du Réseau ABC-VBH.
Cette journée d’étude s’inscrit dans cet esprit. Elle vise à favoriser le dialogue et à
faciliter la mise en place de collaborations entre partenaires par la connaissance des
pratiques des diverses institutions bruxelloises ayant affaire à la problématique des
addictions.
La première partie de la journée s’articule autour de l’exposé du professeur Jacques
Besson (psychiatre au centre hospitalier universitaire Vaudois de Lausanne) qui nous
fera part de son expérience dans le canton de Vaud. Cet exposé nous servira d’arrière plan
et de tremplin pour questionner les spécificités bruxelloises tant dans la diversité des
approches et des types de prises en charge offertes que dans la créativité déployée tous
les jours pour rester en phase avec les demandes émergentes des patients et du secteur.
La deuxième partie de la journée fait place à trois ateliers où les trois thématiques
principales – la (non)demande, le cadre de la prise en charge et la (dis)continuité des
soins – seront approfondies et mises en relation avec les questions des participants.
Cet article est paru dans la revue:
Santé conjuguée, n° 59 - janvier 2012
Les pages ’actualités’ du n° 59
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L’appréhension de la mixité culturelle constitue une question de société grandis-sante. Au-delà des difficultés de communication auxquelles sont confrontés les patients issus de milieux socioculturels très variés, dues notamment à la méconnaissance de la langue ou(…)
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L’organisation des soins de santé s’oriente de plus en plus vers un développement des soins de première ligne et la prise en charge en ambulatoire. Les besoins en soins et en prévention sont croissants, et de(…)
Introduction
Présentation
Atelier 2 : à l’origine du réseau : le patient
Atelier 2 : à l’origine du réseau : le patient
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L’histoire de Damien est exemplaire. Elle nous montre combien l’intervention coordonnée de différents intervenants est nécessaire au patient mais en même temps comment les intervenants autour du patient deviennent eux-mêmes parties du système du patient. «(…)
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Une conception largement répandue du réseau a sa place dans les institutions : pour être correctement pris en charge, il est important de faire partie d’un réseau diversifié et pluridisciplinaire qui met au centre de son(…)
Atelier 3 : la (dis)-continuité des soins ou comment aborder la question de l’« Après » ?
Atelier 3 : la (dis)-continuité des soins ou comment aborder la question de l’ « Après » ?
Nous sommes souvent confrontés à la question de la fin de la prise en charge dans nos dispositifs. L’offre de soins en matière d’assuétude, telle qu’organisée actuellement, nécessite de réfléchir à la question de l’« Après(…)
La collaboration entre deux institutions.
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La Coordination toxicomanie Anderlecht : un exemple pratique de collaboration entre soignants, réseau spécialisé et structures locales
Au niveau local, une coordination structurée entre différents types d’intervenants, spécialisés et généralistes améliore, la connaissance des uns et des autres et permet des synergies propices à une prise en charge plus globale des problématiques des(…)
Double diagnostic et comment travailler l’« Après », maintenant
Beaucoup de patients portent un « double diagnostic » de maladie mentale + assuétude. Ces patients complexes compliquent l’accompagnement en institution et rendent très difficile le travail préparant à « l’après hospitalisation ».
« Des usagers de drogues à l’épreuve de la saturation et des modalités d’inclusion du réseau »
Les défis de la prise en charge des usagers de drogue n’ont jamais été aussi durs à relever. Les patients vivent des situations de plus en plus difficiles, ils sont touchés de plein fouet par la(…)
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Les équipes mobiles du Service d’aide médicale urgente (SAMU social) vont vers les sans-abri. Au fil du temps, elles ont appris à les aborder tout en respectant leurs choix. Leur constat est sans appel : aujourd’hui(…)
Ouvertures
Atelier 1 : quelles demandes pour quels problèmes
Atelier 1 : quelles demandes pour quels problèmes…
L’atelier s’articulera autour de trois spécificités de la demande : la demande a minima, l’absence de demande et parfois la contrainte aux soins, son caractère urgent du point de vue de l’envoyeur, du demandeur et du(…)
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Au sein du Réseau ABC – VBH, plusieurs groupes de travail ont été constitués en fonction des caractéristiques et de la temporalité du cheminement du patient dans le réseau de soin. Un premier groupe s’est plus(…)
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Ce n’est pas parce que la demande est « a minima » qu’elle n’est pas complexe. Exemple de l’accès à un séjour en hôpital.
Le généraliste et la demande ’a minima’
La demande ’a minima’ adressée au généraliste met en évidence les défauts de communication et de collaboration entre eux et le secteur spécialisé.
Le Tribunal de l’application des peines et l’aide contrainte
La mise en place du Tribunal de l’application des peines (TAP) en 2007 a défini les modalités de l’exécution des peines et y a introduit le débat contradictoire.
Le travail sous contrainte : questions
Un traitement des assuétudes est souvent posé comme condition à l’octroi de congés pénitentiaires. Quel en est l’intérêt, quelles questions cette pratique pose-t-elle ?
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La demande de prise en charge urgente d’une situation de dépendance mobilise différentes compétences, humaines, sociales et psychiatriques, qu’il faut sans cesse remettre en question. La première de ces compétences, si tant est qu’il s’agit d’une(…)
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Assuétudes, l’expérience vaudoise
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En Belgique, la place du généraliste dans les dispositifs de prise en charge des assuétudes est reconnue mais mal identifiée. L’expérience vaudoise ouvre des pistes pour clarifier cette place et invite à repenser globalement notre système.
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Face au modèle vaudois exposé par le professeur Besson, le « modèle bruxellois » de prise en charge des assuétudes se caractérise par la richesse et la diversité du secteur mais aussi par son éclatement. Il(…)
Comme un moment de césure
Le moment hospitalier est un point très particulier dans le parcours d’une personne souffrant de dépendance. C’est une rupture complète par rapport aux différents milieux qu’il a connu jusque là, une bulle parfois idéalisée entre un(…)
Renforcer le continuum, de la prévention à la prise en charge
En matière de drogues, Psytoyens souligne l’importance de la prévention, notamment sous certains de ses aspects moins abordés, de la formation et du soutien des acteurs, et d’une prise en charge non stigmatisante s’installant dans la(…)